LACAN

Figure contestée, LACAN a marqué le paysage intellectuel français et international. Souvent incompréhensible dans ses écrits, il est essentiel de pouvoir faire une formation afin de pouvoir commencer à percevoir le génie de Lacan. Il faut de nombreuses années de lecture et de travail acharné au sein d’une équipe compétente pour comprendre Lacan.
 

LACAN est un psychiatre et psychanalyste, né le 13 avril 1901 et mort le 9 septembre 1981.

Il a élaboré une théorie du  langage  par une approche innovante essentiellement linguistique. Il va introduire la notion de signifiant et de signifié et va démontrer que l’inconscient s’interprète comme un langage. Le signifiant est une trace dans l’inconscient qui renvoie à un signifié. L’inconscient est formé de représentations de phonèmes et de choses (choses qui concernent notre corps)
 

LACAN dira « le mot est le meurtre de la chose »

Le langage utilise dans son rapport à l’inconscient la métonymie et la métaphore

Tout en se réclamant d’un freudisme véritable « le retour à FREUD », il va élaborer des concepts clefs en orientant sa théorie vers le langage.

Ce « retour à FREUD » sera une véritable lecture de l’enseignement de FREUD en y apportant des critiques fortes judicieuses.

Quelques concepts clefs de la théorie de Jacques LACAN :

La forclusion du nom du père

Explique les structures psychotiques et le délire.

La folie n’est pas sans raison «  N’est pas fou qui veut » et l’absence de métaphore paternelle est une explication à la folie. Grâce aux structures langagières, on peut comprendre le discours du psychotique et le déchiffrer pour améliorer son état psychique, « ce qui est forclos du symbolique fait retour dans le réel » c’est-à-dire que le psychisme d’un individu qui s’est construit sans le refoulement œdipien produit à certains moments critiques un délire. Ce concept a été élaboré par LACAN dans les années 1955-1956

En aucune manière nous ne pouvons prétendre avoir fait le tour de la question de la PSYCHOSE si on ne comprend pas ce que c’est que cette forclusion.

Comment cela fonctionne par exemple dans la clinique de l’enfant ?

Pour introduire la question de la forclusion, on peut dire que le concept essaie de rendre compte de la faille du symbolique que l’on trouve chez les sujets psychotiques.

Comment peut-on la repérer ?

Par la difficulté que le sujet a de s’exprimer, de communiquer.

Même si l’enfant psychotique est dans le langage, il n’y a pas forcément de parole. Il peut très bien être écholalique  c’est- à-dire parler en écho. Il est alors dans le langage parce qu’il utilise des mots mais ces mots en question ne sont pas les siens. Il reprend les mots de l’Autre. Ou alors, le psychotique invente des mots qui sont hors langage. Bref il y a toujours une faille du symbolique d’une manière ou d’une autre qui se traduit par un défaut de langage.

Mutisme, écholalie, répétition mécanique, déraillement schizophrénique de la symbolisation. Il y a coupure entre signifiant et signifié.
Il y a forclusion du NOM DU PERE lorsque la mère, qui exerce un rôle primordial dans la transmission à son enfant du symbole de la fonction paternelle manque à transmettre cette symbolisation. Cela n’a rien à voir avec la présence ou non du père dans la réalité car si cela était le cas, tout enfant sans père dans sa réalité serait psychotique, ce qui n’est pas le cas.

La psychose s’installe donc par défaut de symbolisation de la fonction paternelle (ou absence de métaphore paternelle). La forclusion est un mécanisme qui s’installe très tôt (avant l’âge ou l’enfant commence à parler)

Si le père dans sa fonction symbolique est reconnu par la mère dans sa parole comme homme et comme représentant de la loi, le sujet aura accès au NOM DU PERE donnant un fondement à la loi symbolique de la famille.

Si l’enfant n’accepte pas la loi ou si la mère ne reconnait pas au père cette position, le sujet (l’enfant) restera identifié au phallus maternel et donc assujetti au désir de sa mère.

Si au contraire, il y a acceptation de la parole du père, l’enfant s’identifie au père comme étant celui qui a le phallus. Le père réinstaure le phallus comme objet désiré par la mère et non plus enfant complément du manque maternel. En même temps, s’opère une castration symbolique. Le père castre l’enfant et le sépare de sa mère. Ainsi, la réussite de la métaphore paternelle évite au sujet de sombrer dans la psychose.   

Le noeud Borromeen

Nouage du réel, du symbolique et de l’imaginaire pour expliquer les structures névrotiques, psychotiques et les perversions

Le stade du miroir

Concept formateur dans la fonction du « JE «  ou se mêle les 3 registres du symbolique, de l’imaginaire et du réel.

L’objet a

L’objet a se montre à voir dans l’expérience analytique via le transfert.

Objet du désir du sujet à jamais perdu, insaisissable que LACAN à produit à partir du banquet de PLATON

Les 4 concepts fondamentaux de la psychanalyse

La répétition, le transfert, l’inconscient, la pulsion.

Le graphe du désir

La passe

 «  Je t’aime
Mais, parce qu’inexplicablement
J’aime en toi quelque chose
Plus que toi
L’objet a
Je te mutile »